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Le Merveilleux Répit du IV ème Siècle

Dioclétien

Dioclétien

Les Thermes de Trèves
Les Thermes de Trèves

A Rome, Dioclétien, empereur énergique, avait réorganisé l'Empire. Il nomma pour l'Occident un "César", Maximien, qui rétablit en 286 la frontière du Rhin. Désormais il y avait deux Empires presque distincts, en Orient, en Occident, et, pour la protection de l'Empire d'Occident, la Gaule était plus que jamais essentielle. Tant qu'il y aurait un Empire Romain, il ne saurait admettre de sécession gauloise.

Maximisent choisit, en 293, un général de valeur pour la défense de la Gaule et de la Bretagne. Ce chef, Constance Chlore (en grec: "le pâle"), devint à son tour "César" et se fit aimer des Gaulois. Il installa sa capitale à Trèves, pour être plus près du Rhin.

Son fils Constantin, devenu empereur d'Occident en 307 fit de Trèves la "Rome des Gaules" et obtint partout la paix. L'armée fut renforcée, alimentée par un service militaire obligatoire et par les engagements de Barbares. On doubla le nombre des légions sur le Rhin, on constitua de nombreuses troupes barbares, les numeri, d'abord commandées par des Romains, puis par des officiers francs. Une armée de réserve fut formée en 316 quand l'empereur Constantin, vainqueur de Mayence, décida de s'installer en Orient. Cette nouvelle armée, le comitatus, devait assurer l'ordre en Gaule pour cinquante ans. Une nouvelle administration, plus souple, se proposait de fournir aux cités, dont le nombre était augmenté (il y en avait plus de cent vingt à la fin du IV e siècle), un encadrement plus efficace. La Gaule était divisée en deux diocèses, celui de Trèves, au nord, celui de Vienne au sud. Les diocèses étaient divisés en provinces. Une préfecture des Gaules commandait de Trèves à la fois la Gaule, la Bretagne et les Espagnes.

L'énergie des responsables politiques et militaires donna aux Gaules un nouveau sursis d'un siècle, très bénéfique pour l'activité économique. Constantin fit frapper une nouvelle monnaie, le sou d'or ou solidus, qui devint valeur universelle d'échanges. Un nouveau système fiscal et le blocage des prix rétablirent la confiance chez les possédants.

La bonne situation monétaire profitait à l'agriculture qui bénéficiait en outre de la décadence des villes, si souvent pillés au siècle précédent. Les hommes riches achetaient des terres, exploitaient leurs biens en utilisant au besoin la main-d'oeuvre barbare, en manifestant un vif souci de rentabilité. Partout gagnait la vigne, et les terres céréalières se rassemblaient en immenses domaines. Les villas attiraient les artisans des villes, qui installaient à la campagne leurs ateliers de tissage, de céramique, de joaillerie.

Sans doute les échanges avaient-ils diminué: les routes étaient mal entretenues, les communications peu sûres. Seules les régions peu touchées par les invasions continuaient à s'enrichir dans le cadre d'une civilisation urbaine: l'Aquitaine par exemple. En dehors d'exceptions heureuses comme Trèves, nouvelle capitale d'Empire, les campagnes, et non les villes, devenaient le centre de la nouvelle activité économique.

Aussi bien les notables vivaient-ils désormais sur leurs terres. Les aristocrates, les clarissimes (qui avaient rang de sénateurs), étaient des grands propriétaires en même temps que de hauts fonctionnaires. Ils vivaient dans leurs villas, véritables palais comptant parfois plus de cont cents domestiques, artisans, ouvriers agricoles.

Leurs enfants recevaient l'éducation romaine la plus raffinée. Ils devenaient à leur tout notables et hauts fonctionnaires, familiers, à Trèves, de la Cour impériale. Couverts d'honneurs, bien dotés en argent et en dignités, les aristocrates des Gaules défendaient l'Empire d'Occident sont ils étaient solidaires.

Les représentants de la bourgeoisie urbaine avaient plutôt tendance à se désolidariser: les décurions avaient la responsabilité de l'impôt. Ils cherchaient à l'esquiver. Les fonctionnaires moyens, les perfectissimes, n'étaient guère satisfaits de leur sort. Des règlements impériaux régissaient très strictement les corporations démarchants et d'artisans. Ils avaient pour but de maintenir les hommes dans leur profession. Tous cherchaient à en changer, de crainte d'être contraints à trop d'efforts pour un profit trop maigre. Les classes intermédiaires étaient mécontentes, démissionnaires. Le boulanger ne voulait plus découper la viande.

A la campagne, seuls les riches triomphaient. Les petits et moyens colons, les anciens de l'armée dotés par l'empereur de maigres terre ne voulaient plus payer l'impôt. Constantin dut les menacer des chaînes pour les empêcher d'abandonner leurs terres. Les plus pauvres se révoltaient, prenant la vie errante des bagaudes.

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